IRIE ITES : « LE REGGAE EST BIEN VIVANT »


Le label sarthois de reggae envoie ses good vibes dans le monde entier.

C’est quoi le quotidien d’un label de reggae ?
JÉRÔME Dix heures de travail par jour ! On a de multiples activités. Certaines dépassent le cadre d’Irie Ites. Je fais, par exemple, la promo d’artistes en leur faisant profiter de notre réseau de 650 médias internationaux. Nous faisons aussi du street marketing pour Antarès, le Bebop Festival… avec un salarié. Nous comptons aussi une gérante pour l’administratif, un intermittent sur le studio et plusieurs prestataires.

Comment résumer votre incroyable développement depuis 1999 ?
MANUEL On a commencé par le Djiging avec Aurélien, un autre membre fondateur. Puis, ce fut la production, l’organisation d’événements jusqu’à enregistrer dans notre studio des légendes du reggae comme Max Romeo ou Trinity.

JÉRÔME On est la seule structure en France à être DJ (quatre récompenses de meilleur DJ français, ndlr), label et studio.

« En Europe, aucun label ne sort autant de morceaux »

Où en est le reggae en 2023 ?
JÉRÔME Il donne l’impression d’avoir disparu des radars, des radios par exemple. Mais il existe une centaine d’émissions locales en France. Les soirées dub cartonnent. Le reggae est encore bien vivant !

MANUEL La musique marche par modes. Mais on oublie que le reggae a influencé le rap, l’électro ou le hip-hop qui est né dans le Bronx, grâce à des émigrés jamaïcains. Ils y ont introduit le toast.

Qui fait le meilleur reggae aujourd’hui ?
JÉRÔME Les Européens ! Les Jamaïcains perdent un peu leur authenticité en voulant séduire le marché US.
MANUEL Lorsque j’ai enregistré Max Romeo dans sa villa en Jamaïque, il a tapé contre un mur en disant : « Tu vois tout ça, c’est grâce à la France. » Une anecdote pour montrer l’importance de notre pays dans le roots des années 70 et 80.

D’autres projets ?
MANUEL Fédérer une dizaine de personnes autour d’Irie Ites pour absorber notamment les 70 dates par an !

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