L’ancienne trekkeuse avale aujourd’hui les livres pour mieux les revendre.
« Enfant, ma maman me lisait chaque soir des livres chinois. Je ne reconnaissais aucun signe, mais j’adorais l’entendre me raconter des histoires de petits monstres. »
Entre les différentes sonorités des langues, « elle me parlait mandarin, mon père vietnamien », la petite Rose s’épanouit aussi aux sons de la musique.
« Ma mère Phoebe chantait et jouait également de la guitare. » Pourtant entourée d’ouvrages, la littérature au collège, ce n’est pas trop son truc. « Je n’aimais pas que l’on m’impose un récit. »
Maman très tôt, Roseline Hui-Bon-Hoa choisit la route de l’Orient et devient nomade à 19 ans.
« Pendant des années, je suis partie avec mon fils Maëwy, retrouver l’Asie que je connaissais déjà avec mes parents. Je partais quelques mois, voire plus. Je trouvais du travail là-bas, puis revenais en France, avant de repartir »
Roseline Hui-Bon-Hoa
Le Népal, la Malaisie… « En Chine, j’ai travaillé comme interprète dans une école de kung-fu. Comme cela, je pouvais pratiquer un peu », sourit celle qui s’adonna au taekwondo de façon régulière durant sa jeunesse. Un jour, il fallut poser son (gros) sac à dos.
« Il y a sept ans, je suis arrivée au Mans. » Premier job aux Éditions Milan pour vendre des livres jeunesse, puis différents boulots, avant d’ouvrir récemment sa boutique de livres d’occasion.
« J’ai connu le concept à Tours. Ce qui m’a plu : le livre à prix unique (3 euros, ndlr), avec un roulement incessant de nouveautés. Plus de 1 000 par semaine. »
Roseline Hui-Bon-Hoa
Depuis deux mois, Rose n’arrête pas : « achats, rangements, accueil des clients, ventes… » Un rythme plus soutenu qu’un trek au Bhoutan !
Roseline Hui-Bon-Hoa est gérante de sa librairie de livres d’occasion. Au Mans, sa nouvelle boutique Le Bibliovore est installée 9 rue Nationale.