La danseuse chorégraphe baroque de la compagnie L’Éventail tire sa révérence.
« Aussi loin que remonte mes souvenirs, j’ai toujours voulu être danseuse. » Enfant, Marie-Geneviève se rêve danseuse étoile.
« En primaire, je racontais des bobards à mes copines. Je leur disais que je partais pendant les vacances en tournée. »
Marie-Geneviève Massé
Mais, dans la famille, on freine son allant, jusqu’à céder à ses 13 ans. À Rambouillet, elle intègre alors une école de danse. « J’avais tellement de retard sur les autres que je travaillais sans cesse, toute seule, pour les rattraper. »
Très loin des critères de la danseuse classique, Marie-Geneviève ne lâche pas, s’accroche. A 18 ans, elle suit des cours à Paris, notamment chez Daniel Franck, professeur à l’Opéra de Paris, et côtoie de futures danseuses étoiles.
En 1980, sa vie bascule. Elle participe à une audition et se fait remarquer par Francine Lancelot, qui crée la première compagnie de danse baroque en France. « Cela ne me disait rien. Mais dès le premier jour de formation, je suis tombée amoureuse de la danse baroque, son rapport à la musique, sa théâtralité, ses costumes, et surtout le fait qu’elle mixe danse populaire et danse dite savante. »
C’est au Théâtre de Paris que MGM fait son premier spectacle de danse baroque. « Depuis, je n’ai plus arrêté. » Durant sa carrière, la danseuse chorégraphe va mettre en lumière, avec passion, cette famille où brillent ces rythmes ternaires ou binaires que sont la gigue, la bourrée ou encore la chaconne.
Retrouvez ce sujet dans le numéro 23 de (mai-juin 2024)