Le rock coule dans les veines de l’animatrice de Vertiges sur Radio Alpa.
Mon voisin écoute T’es Bath, T’es In pendant ses travaux. Me vient l’envie de l’estourbir avec sa ponceuse. Je vais plutôt me faire une rediff de Vertiges sur Alpa. Depuis 32 ans, le lundi, c’est l’indie sur la radio mancelle. Delphine a commencé à diffuser ses “vertiges” pour le rock lors de sa dernière année de lycée à Montes’. Une passion infusée par… Radio Alpa.
« Les deux émissions que j’écoutais allaient s’arrêter. Je me suis lancée »
Delphine Duchemin
La voix est pleine de réserve mais enveloppante. Delphine est plus qu’une passeuse de disques, elle propose aussi des interviews de groupes attrapés avant un concert.
« Ils sont parfois surpris d’être interrogés, c’est quelque chose qui se perd. Cela me fait toujours flipper mais je m’en sors »
Delphine Duchemin
Sa maîtrise de l’anglais lui autorise toutes les audaces, surtout quand il s’agit d’aborder les artistes dont elle est fan comme Hackedepicciotto, de passage au festival Teriaki cet été.
Ses premières ondes de choc remontent à Marc Seberg, dont le chanteur était Philippe Pascal, le Ian Curtis français. « Avec eux, j’ai commencé à dérouler le fil de la cold wave : Marquis de Sade, Trisomie 21 et bien d’autres. Mais mon premier émoi a été Swans, groupe de rock folk expérimental découvert chez un disquaire lors d’un voyage scolaire. Le hasard a fait qu’ils jouaient le soir-même dans la ville où on était. On a donc séché l’opéra… »
Le gimmick a été transmis à sa fille Adèle à qui elle offre une carte blanche dans l’émission. « Elle fait bouger mes frontières et celles des auditeurs de la première heure. Non, le rock n’est pas mort. Au Mans, il y a une vraie effervescence. » Et Delphine nous file encore ses vertiges. 
Delphine Duchemin anime Vertiges tous les lundis à 21h sur Radio Alpa. Sur Cartables FM, elle développe les pratiques radiophoniques avec les élèves.
