MAXIME LE FORESTIER : PAR LE GORILLE

Le chanteur célèbre les textes et la poésie de son père spirituel.

Comment avez-vous découvert le répertoire de Georges Brassens ?
Ado, j’avais acheté des partitions pour apprendre à jouer de la guitare. Il se trouve qu’il s’agissait de celles de Georges Brassens, dont je n’avais jamais entendu parler car nous écoutions principalement de la musique classique à la maison.

Que gardez-vous de votre première rencontre avec l’auteur du Gorille ?
C’était un lundi, en octobre 1972. Le lendemain, j’assurais la première partie de son spectacle à Bobino. Je devais me concentrer sur mes quatre chansons, j’avais un peu le trac. Le fait de lui serrer la main la veille a été un moment réconfortant, même si je sentais que ce concert n’allait pas être une partie délicate. Mais je m’en suis bien sorti.

Que vous a-t-il transmis ?
Georges Brassens m’a transmis le minimalisme. Il savait obtenir un maximum d’effets avec un minimum de moyens. Il m’a également inspiré dans la manière d’aborder ce métier. Il le faisait sérieusement sans se prendre forcément au sérieux. Toute son œuvre continue encore à m’habiter.

En 2021, vous avez publié le livre Brassens et moi. Comment est né cet ouvrage ?
Une éditrice m’a proposé de raconter mes souvenirs avec Brassens. Laurent Joffrin devait m’interviewer pour rédiger cet ouvrage. Après une première séance avec lui, le confinement est arrivé. J’ai donc commencé à écrire et j’ai finalement terminé le bouquin. L’exercice n’a pas été simple car il fallait rentrer dans les détails. N’étant pas écrivain, je suis fier d’être allé au bout de ce projet.

Quel regard portez-vous sur San Francisco, un de vos titres phares ?
Pendant longtemps, cette chanson a été un poids. Heureusement, Né quelque part a rencontré un franc succès. Avant 1988, on me ramenait constamment à ce titre. C’était un bonheur que le public adopte une autre chanson et rappelle que ma carrière ne se résumait pas seulement à çà.