AYMERIC LOMPRET SANS FILTRE [COMPLET]

L’humoriste lillois manie l’absurde gras comme personne.

Sa notoriété est telle qu’il affichera complet deux soirs de suite aux Saulnières ! Avec Aymeric Lompret, on rit presque à chaque phrase, faussement beauf, vraiment subtile.

Adepte du zéro chichi, parfois graveleux, mais toujours avec un regard aiguisé sur les gros travers de notre époque, le Lillois maîtrise l’art d’estomaquer, suscitant autant la moue médusée d’une certaine France conservatrice, qui serait tombée par hasard sur une blague pédophile, que l’hilarité chez les autres, pas plus épargnés pour autant. Et si c’était lui l’héritier – version trash – de Coluche ?

Son parcours fut pourtant accidenté : permis retiré – « Boire ou conduire, j’ai choisi depuis plus de 10 ans et j’ai l’impression que financièrement j’ai fait le bon choix. » -, prépa HEC vite avortée, animateur, ouvrier, il s’est finalement révélé dans une émission de Laurent Ruquier en 2011, avant d’exploser grâce à ses chroniques sur France Inter et son fameux « ça va ? ».

Dans Yolo (You only live once), co-écrit avec son alter-ego Pierre-Emmanuel Barré, il campe un punk sans chien puisqu’il l’a perdu. S’entremêlent francs rires, comme lorsqu’il évoque son voyage en Blablacar avec un électeur d’extrême-droite, et sourires gênés quand le clown marmonne dans sa barbe, penchant vers la folie.

Bien sûr, les hommes politiques en prennent pour leur grade : « C’est pas la même chose de combattre les pauvres et de combattre la pauvreté. » Aymeric montre ses fesses mais aussi le cul bien sale de notre société.