DANIEL PENNAC : « ATTACHE TRIBALE »


Le célèbre romancier a installé sa troupe théâtrale dans la capitale sarthoise.

Comment s’est fait le lien avec Le Mans ?
Un pot-au-feu chez une amie d’enfance ch’ti qui s’est installée au Mans après un mariage heureux… Un jour, elle m’a dit : « viens nous voir ! Tu ne connais pas la ville qui est magnifique. » C’était en 2021. D’un point de vue plus littéraire et festif, il y a aussi eu le salon Faites Lire ! dont j’ai été le parrain en 2019.

« J’ai une affection très sincère pour Le Mans »

La Maisonmia, de quoi s’agit-il ?
Mia signifie Mouvement International Artistique. La troupe regroupe des multiples nationalités. Des Argentins, Catalans, Maliens, Indiens… Elle est cosmopolite.

Avec Clara Bauer, nous travaillons ensemble depuis dix ans. Jusqu’à présent, nous préparions nos spectacles en Italie. La structure où nous pouvions travailler, manger, dormir a fermé. On s’est dit qu’il nous en fallait une à nous.

Le Mans sonnait comme une évidence ?
Tout a concouru pour un résultat formidable. J’ai une affection très sincère pour Le Mans, une scène très vivante. On va venir y travailler et y habiter ! Ce n’est pas exclu que je vienne quand j’ai besoin de paix et que Paris est un peu trop “bougillon’’. Nous sommes à une heure en TGV. Avant, vous imaginez le temps qu’il fallait pour aller à Pistoia, à côté de Florence ?

Une nouvelle source d’inspiration comme le Vercors ou le quartier de Belleville à Paris ?
Le Vercors, c’est mon attache familiale. Belleville, c’est là où j’habite depuis 1969. Le Mans est désormais le point d’attache tribale.

Le théâtre semble aussi important que l’écriture d’un roman ?
J’en joue plus que j’en écris ! Le théâtre me sort de la solitude du romancier qui rend un peu autiste. Là, je travaille avec un groupe, donc je suis responsable de ce que je fais aux yeux des autres.

Un mot sur votre dernier opus ?
C’est souvent la même chose avec les Malaussène : les gens retrouvent un vieux camarade qui les suit depuis 38 ans. Mes romans ont pour cadre Belleville, mais si j’étais né ou avait vécu ici, c’eût été Le Mans !

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