HEULÂPIADES : LE PATOIS A SES JO !


Une poignée d’irréductibles entretiennent la flamme du “parler sarthois’’.

Suivons le chemin tracé par un certain Déan-Laporte (1858-1942) qui, en 1933, a l’idée d’éditer un ouvrage sur les légendes et contes de nos campagnes, retranscrits en patois du Maine. Durant le XXe siècle, d’autres patoisants vont se battre pour transmettre ce parler d’autrefois, à l’image de Gaston Couté, Roger Verdier, Édith Jacqueneaux, Roger Mahuet, Jean Jousse ou René Langlais

Aujourd’hui, sous la houlette des associations Heulâ ! et Dekèktudi, le patois sarthois reste bien vivant. La traduction d’albums de Tintin a largement contribué à le faire sortir des oubliettes pour lui rendre ses lettres de noblesse. L’ z’Emmanchées au Gârs Tournesô’ (2016) puis La leune ! et qu’ca rouette ! et N’on a piâné su’ la leune (2019) ont connu un grand succès d’édition avec la complicité de Bulle.

Un renouveau qui prend aussi racine avec les clips détournant, à la sauce sarthoise, les messages gouvernementaux, diffusés durant la crise sanitaire…

L’engouement autour des mots qui fleurent bon le terroir continue en 2024. Livres, jeux de société, dictée “sarthoisante’’ ont ainsi vu le jour.

Pas question de s’enfermer dans une rigidité car, contrairement à la langue française, le patois offre une certaine liberté, ce qui le rend plus efficace. Il a de beaux jours devant lui. Un patrimoine immatériel solidement ancré dans les mémoires. Et si les mots résistaient mieux que les vieilles pierres ?

C’est dans ce contexte qu’auront lieu les Heulâpiades sur la thématique de la fête et de la joie. 58 textes sont en compétition et les meilleurs passages seront lus et récompensés par des médailles ! Il y aura aussi des illustrations sonores par des conteurs et des musiciens.

Le Mans – Musée Jean-Claude-Boulard – Carré Plantagenêt

DANS L’AGENDA

Samedi 1er juin 2024

HEULÂPIADES 2024, causeries, troupes patoisantes et lecture des textes lauréats sur le thème de la fête et de la joie, 14h30, gratuit.

Retrouvez ce sujet dans le numéro 23 de (mai-juin 2024)

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