Douceur d’une voix et transe d’un collectif, laissez-vous envoûter !
Écouter et voir Kolinga est bien plus qu’un simple concert. Depuis dix ans, elle délivre les âmes dans une invitation à voyager en français, anglais et lingala (langue congolaise) et sur une fusion de musiques pop, rumba congolaise, soul, jazz, ska…
L’histoire a commencé dans le Pays basque, lorsque la chanteuse Rebecca M’Boungou rencontre Arnaud Estor, guitariste aux univers multiples. Le combo sort un premier album Earthquake en 2017, marqué par le succès de Kongo en collaboration avec Gaël Faye.
Le décollage est complètement assuré lorsque Bonga et Maceo Parker les invitent à jouer dans leurs premières parties. Finis les loopers, le duo électro se mue ensuite en sextet !
Batterie, basse, clavier, flûte, euphonium, flugabon et polyphonie : le virage musical se concrétise dans Legacy (2022). Rebecca M’Boungou magnifie son héritage culturel, notamment avec Mama dédiée à sa mère. Dans Les Fantômes, la douceur de sa voix est trompeuse. La chanteuse nous transporte au cœur des mémoires douloureuses : J’ai sept siècles d’histoire trouble accrochés dans le dos. On aime particulièrement I Can see you, rock et planant sur lequel la voix de Rebecca montre tout son éclat.
Quant à Je ne suis pas de ce monde, il résonne cruellement avec l’abominable fatalisme qui finit par ignorer le sort de Gaza ou de l’Ukraine : Il est devenu banal de piller la Terre féconde / De laisser mourir des innocents pour des causes immondes.
La force de Kolinga est d’adoucir ces déchirements avec l’énergie chaleureuse de ses concerts.
Changé – Centre socioculturel François Rabelais
LA PLAYLIST
DANS L’AGENDA
Samedi 25 janvier 2025
[Festival Diverscènes]
KOLINGA + LOLA BAÏ + VIOLET ARNOLD, soirée concerts Ô Féminin, 19h, 13 à 17 euros.
Retrouvez ce sujet dans le numéro 27 de
(janvier-février 2025)